CSP : mieux le comprendre pour mieux l’appréhender

Le CSP permet de prendre du recul sur sa stratégie de protection des cultures afin de l’adapter au mieux aux enjeux économiques et environnementaux. Cela passe par un diagnostic d’exploitation, à partir duquel est proposé un plan d’actions avec des leviers adaptés pour réduire l’utilisation des produits phytosanitaires de synthèse, tout en maintenant la viabilité de l’exploitation.
Temps à prévoir, coût supplémentaire, le CSP n’avait pas forcément bonne presse. Alors, nous avons rencontré deux agriculteurs du Maine-et-Loire qui ont d’ores et déjà fait leur CSP : Fabrice GALLARD, agriculteur à Botz-en-Mauges, 65 ha de grandes cultures et éleveur de génisses et Franck MAREK, agriculteur à Sermaise, 55 ha de grandes cultures et éleveur de bovins. Ils étaient tous les deux plutôt réticents lorsque leurs conseillers leur ont proposé de réaliser ce CSP et témoignent aujourd’hui de leur expérience.
Quelles sont les points positifs et négatifs du CSP ?
Fabrice GALLARD : Nous avons fait un tour de l’exploitation pour connaître les produits utilisés et envisager des solutions alternatives. C’est un conseil adapté à notre production et utile pour changer certaines méthodologies. Mais le changement demande de la réflexion et l’aspect réglementaire est important dans les prises de décision.
Franck MAREK : Au final, j’ai trouvé le CSP très utile pour la réduction des phytos et le potentiel gain économique sur la non-utilisation de certains. Mais cela reste un coût non négligeable pour l’exploitation.
Avez-vous été satisfait de la prestation ?
Fabrice GALLARD : Oui, très satisfait. J’en ai parlé avec d’autres agriculteurs pour leur dire que, même si ce n’est pas la même chose, c’était mieux que le CERTIPHYTO et beaucoup plus adapté et axé sur notre système de production.
Franck MAREK : Oui je suis satisfait, sur les aspects règlementation particulièrement. Le CSP permet de faire une mise au point sur l’utilisation de certains produits. On se remet en question, chose que nous n’aurions sans doute pas fait sans cette obligation.
Avez-vous mis en place des plans d’actions dès cette campagne ?
Fabrice GALLARD : Oui, particulièrement sur ma parcelle de blé avec grosse problématique ray-grass. Je labourais tous les ans et traitais de nombreuses fois. Cette année, je n’ai pas labouré et fais deux faux-semis, nous verrons par la suite si j’ai eu raison…
Franck MAREK : Non, je n’ai pas eu le temps car le CSP a été fait après les semis. Mais je mettrai des choses en place lors de la prochaine campagne, c’est certain !
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